Comment Sony aborde-t-il le développement de la dématérialisation de la vidéo ? Pouvez-vous nous parler de vos derniers succès produits, et plus spécifiquement ceux rencontrés autour du XDCAM HD 422 50 Mbs sur le marché Français ? Comment Sony gère-t-il le développement des deux gammes XDCAM & XDCAM EX au niveau de la HD ? Comment pouvez-vous qualifier la collaboration entre Sony et CTM sur la dernière année écoulée ? Comment Sony réagit-il face à l’arrivée et à l’utilisation de plus en plus répandue des appareils photos numériques en utilisation mixe photo et enregistrement de fichiers vidéo sur le marché professionnel ? Pourquoi Sony n’a-t-il pas exposé au salon de l’IBC à Amsterdam cette année ? Sony sera-t-il présent l’année prochaine à ce salon ?
• Comment Sony aborde-t-il le développement de la dématérialisation de la vidéo ?
Le travail en mode fichier est du au développement de la dématérialisation. C’est une évolution logique de la production audiovisuelle, tout comme le passage à la Haute Définition en 1080 lignes. Au niveau stratégique, Sony a très tôt anticipé ce virage avec la promotion du format MXF des l’an 2000 comme plateforme d’interopérabilité au sein de ses équipements XDCAM et de ses systèmes d’Asset Management. Aujourd’hui le fichier MXF est devenu une norme incontournable : échangeable, indépendant de la compression, intégrant des metadatas et permettant de travailler sur son contenu pendant son transfert (streamable).
L’équipe Sony France participe elle-aussi activement à cette évolution au sein des instances de la FICAM et du HD-Forum. L’important test technique du HDFORUM, mettant en oeuvre les compétences de différentes sociétés, dont les directions techniques des 6 grandes chaines de TV françaises, s’est déroulé chez Sony France entre le 1er et le 27 aout. Parmi les profils de PAD fichier retenus par le HD-FORUM, on trouve le container MXF OP1a ainsi que le codec MPEG2 HD 422 à 50 Mbit/s, présent nativement dans les équipements Sony XDCAM. Sony France à ainsi validé la compatibilité des fichiers MXF XDCAM HD422 avec les plateformes dématérialisées les plus courantes des chaines françaises (OMNEON,HARRIS, THOMSON GVG, OPENCUBE, AVID). En parallèle, L’Union Européenne des Diffuseurs (EBU/UER) a émît la recommandation R124 à l’issu d’un long travail d’évaluation des différents codecs disponibles. Ce travail valide le MPEG2 HD422 50 comme le seul codec 50 Mbit/s adapté à l’architecture Broadcast HD à ce jour. Les principaux critères retenus en faveur du codec MPEG-2 FULL-HD 422 Long GOP à 50Mbps pour les échanges de fichiers sont :
1.Véhiculer une qualité d’image FULL HD 1920×1080 en 422
2.S’intégrer facilement aux infrastructures des chaines de TV grâce à un débit adapté à la bande passante du réseau et des serveurs (50 Mbit/s)
3.Encoder et décoder de la Full HD 422 via la puissance des ordinateurs actuels (MPEG-2)
4.Etre ouvert et interopérable avec toutes les solutions de montage et de stockage En marge des normes de PAD, pour les applications de masterisation, le format Sony HDCAM SR va suivre la même voix et migrer lui aussi vers la plateforme MXF, avec des VTR qui deviennent des passerelles vers les réseaux informatiques.
• Pouvez-vous nous parler de vos derniers succès produits, et plus spécifiquement ceux rencontrés autour du XDCAM HD 422 50 Mbs sur le marché Français ?
Le XDCAM HD422 est désormais, plus d’un an après son lancement, l’outil de production de référence pour la TV-HD. La rapidité de son implantation chez les loueurs de caméra en est une belle preuve ; cela grâce aux producteurs, ravis de trouver un outil combinant un enregistrement en mode fichier sur un support sécurisé et économique, une qualité d‘image égale voire supérieur au HDCAM, et un cout nettement inferieur au standard HDCAM. Le récent upgrade de la version 1.5 à conforté les investisseurs dans leur choix en leur apportant pas moins de 20 nouvelles fonctionnalités, et sans couts additionnels (citons par exemple la nouvelle possibilité d’enregistrez en parallèle sur une clé USB les proxy (vidéo et audio) et les métadata pour un maquettage instantané sur le terrain). Du coté fiction TV, depuis son lancement au festival de Cannes, la nouvelle caméra PDW-F800 s’impose comme l’évolution de la célèbre HDWF900R dans le monde du fichier, avec le mode ralenti en plus. Des tests de prise de vue et d’étalonnage chez les prestataires habités au HDCAM le montrent, la F800 est idéale pour la fiction TV. Egalement témoin de l’intérêt que les directeurs photo portent à ce nouvel outil, leur participation massive aux sessions de formations organisées chez Sony France.
• Comment Sony gère-t-il le développement des deux gammes XDCAM & XDCAM EX au niveau de la HD ?
Les deux gammes ont leur nécessité au sein de l’industrie. Elles vont non seulement coexister a l’avenir mais se rapprocher de plus en plus l’un de l’autre jusqu'à bénéficier d’une plateforme commune a terme. Chacun des support d’enregistrement (mémoire ou disque) est adapté à une typologie de production :
– Le Professional disc est un support sécurisé adapté aux volumes de rushes conséquents car il ne nécessite pas d’équipement supplémentaire pour l’archivage sécurisé des rushes. Il permet d’enregistrer 95 minutes de Full-HD sur 1 seul Pro-disc de 50 Go et apporte 60% de volume en moins que les boitiers de K7 1/2 pouce (Acquisition, Archivage). Il fait le bonheur des producteurs de documentaires et de tous ceux qui veux archiver leurs rushes sur des étagères.
– Le SxS va lui permettre un workflow ultrarapide car il est nativement à l’interface informatique PC-EXPRESS remplaçante de l’ancienne PCMCIA. Il est très adapté aux faibles volumes de rushes comme la production de news ou aux tournages proches du lieu de post production. La petite taille du support permet aussi de construire des caméscopes très compacts.
• Comment pouvez-vous qualifier la collaboration entre Sony et CTM sur la dernière année écoulée ?
Au regard de l’année qui vient de s’écouler, nous sommes complètement satisfait de la relation que nous avons réussi à mettre en place entre Sony et CTM. En effet, comme nous le disions l’année dernière, CTM est un véritable intégrateur travaillant sur des problématiques de plus en plus complexes. La ‘’fusion’’ entre le monde de l’IT et de la vidéo est un enjeu majeur pour nos deux structures. Tout le travail et nos retours d’expériences communes nous permettent d’aller plus loin dans notre relation commerciale. Ce partenariat et cette confiance et la clé de voute de notre travail quotidien.
• Comment Sony réagit-il face à l’arrivée et à l’utilisation de plus en plus répandue des appareils photos numériques en utilisation mixe photo et enregistrement de fichiers vidéo sur le marché professionnel ?
Les équipes de design Sony sont en perpétuelle recherche d’optimisation de la qualité et du cout des équipements. Aujourd’hui Sony travaille principalement sur l’ergonomie des caméscopes de poing (type HDV ou XDCAM-EX), loin de celle d’un boitier type reflex. Il est difficile de faire à la foi un reflex pro et un caméscope pro, chacun des métiers nécessitant une approche et une méthode de travail différente. Par exemple caler l’exposition ou faire un suivi de point est très délicat sur un reflex, sans parler du tournage multi-cam nécessitant une synchronisation. Enfin la technologie CMOS, si elle permet de construire des plus grand capteurs a moindre cout, est toujours limitée en terme de rapport signal sur bruit et de sensibilité par rapport au CCD qui est privilégié sur le haut de gamme. En revanche l’intérêt de disposer d’un caméscope compact à grand capteur est tout a fait entendue et comprise au sein de Sony pour les développements futurs.
• Pourquoi Sony n’a-t-il pas exposé au salon de l’IBC à Amsterdam cette année ? Sony sera-t-il présent l’année prochaine à ce salon ?
Nous souhaitons être plus proche de notre marché. C’est pourquoi nous avons mis en place le Programme Star regroupant plus de 600 événements avec comme moment fort pour la France, le SATIS 2009. Avec un stand représentant l’ensemble de nos gammes, nous pouvons accueillir tous nos clients dans les meilleures conditions. De plus, nous avons développé plusieurs projets parallèles comme les Journées Expériences. Ces journées nous permettent d’accueillir par petit groupe les acteurs du marché pour leur faire découvrir une de nos gammes. Ce fut déjà un succès avec le XDCAM Ex (plus de 250 personnes), nous sommes en train de travailler celles pour le XDCAM HD 4:2:2. Sans oublier tous les événements que nous mettons en place en dehors de la France, à travers des shows
exclusifs ou des participations à des salons importants.