Rétro-scoop

Nouvelles du passé, compréhensions nouvelles :
Record de vitesse sur internet !

Une équipe de chercheurs a battu le record de transfert de données en passant la barre des 100 petabit-mètres par seconde; soit la plus grosse charge d’infos (859 Go), transmise en un débit record (6,63 Gbps) sur une distance parcourue (17.000 km). Une équipe internationale réunissant des chercheurs du Cern (Centre européen de recherche nucléaire) et du California Institute of Technology (Caltech) a battu un nouveau record de transfert de données. Elle est parvenue à transférer 859 giga-octets en moins de 17 minutes à travers 16.000 kilomètres de réseaux, entre Genève en Suisse et Pasadena aux États-Unis. Ce qui correspond à un débit qui laisse rêveur: 6,63 gigabits par seconde. Cette performance, réalisée avant l’été, a utilisé le même protocole IPv4 que celui déployé depuis des années sur l’ensemble d’internet. Elle a été rendue publique la semaine dernière, à l’occasion de la célébration en Californie du 35e anniversaire du premier prototype de réseau interconnecté de l’histoire. C’est en effet en 1969 que deux scientifiques de l’Ucla (Université de Californie) ont, pour la première fois, relié deux ordinateurs entre eux avec un câble, afin de tester un nouveau mode d’échange de données.

Plus de 100 millions de milliards d’octet-mètres par seconde

Ce concours de vitesse (Land Speed Record) est organisé dans le cadre du projet de recherche Internet2, qui réunit, sous la houlette des autorités américaines, plus de 200 équipes d’universitaires et d’industriels. Le précédent record avait permis de transférer 860 giga-octets de données en un peu plus de 16 minutes, sur une distance de 10.000 kilomètres environ.

Ce type de performance se mesure en tenant compte à la fois du débit de transmission et de la distance parcourue, en raison des délais théoriques (vitesse de la lumière) et inhérents à l’infrastructure. L’unité de mesure est le petabit-mètre par seconde; un petabit correspondant à 1.024 terabits, soit plus d’un million de milliards d’octets.

Le but d’un tel concours, selon les chercheurs du Cern, est de satisfaire l’énorme demande de bande passante que vont exiger de nombreux domaines de la recherche scientifique lors de la prochaine décennie. La physique des particules, l’astrophysique, le fusion nucléaire, la climatologie et la « bioinformatique » sont les discipines les plus souvent citées; elles devraient nécessiter «des réseaux de l’ordre du térabit par seconde», avancent les chercheurs. Le centre de recherche y voit, par exemple, une avancée considérable pour supporter différents mégaprojets de calcul distribué (« grid computing »), comme celui destiné à alimenter l’énorme accélérateur de particules LHC (Large Hadron Collider) qu’il déploie actuellement à Genève.

Ce nouveau record a permis pour la première fois de dépasser la barrière des 100 petabit-mètres par seconde avec 104,5 petabit-mètres par seconde, contre 77,6 précédemment.

Cette même équipe Cern-Caltech avait déjà, il y a plusieurs mois, battu un autre record (débit de 4 Gbps sur une distance de 11.000 km), mais cette fois en utilisant le protocole internet de nouvelle génération, IPv6.

Source CNET Networks, Inc

Newsletter

Abonnez-vous pour suivre nos actualités :