Rétro-scoop

Nouvelles du passé, compréhensions nouvelles :
La Tech va recruter 10 000 personnes en 2017

Le baromètre People in Tech consacré au marché de l’emploi de la Tech (éditeurs de logiciels et sociétés Internet), issu du partenariat entre Tech In France et Apollo Conseil & Courtage (courtier en assurance du secteur des nouvelles technologies), a publié sa 3e édition. La dynamique très positive que relève les acteurs économiques du secteur, malgré un faible taux de femmes dans la population active, pourrait se heurter à une pénurie de profil :
Emploi : une dynamique très positive anticipée en 2017 :

Les chiffres sont sans ambiguïté : avec 7282 recrutements déclarés en 2016 et 10 831 anticipés par les mêmes acteurs en 2017, la dynamique de l’emploi est très positive. Si le premier chiffre ne traduit pas forcément une évolution significative du fait du taux de turnover du secteur, le second dénote une croissance de 48 %, en phase avec les prévisions de conjoncture qui marquent un net rebond anticipé en 2017. On observe, par ailleurs, une dynamique de recrutement de + 25 % pour les métiers du marketing qui il est vrai, en moyenne, ne représentent que 6 % des effectifs d’une entreprise dans la Tech en France. Cette tendance se démarque nettement du taux de recrutement de l’ensemble des autres métiers qui est de 16 %. On note également que, pour 61 % des entreprises, le recrutement de jeunes diplômés permettrait de stimuler le département de R&D.
Pénurie de profils en vue : 40 % des entreprises voient les difficultés de recrutement s’accroitre chaque année :
Pour autant, la pénurie de profils se lit déjà dans les difficultés de recrutement décrites par les sondés. 40,4 % des entreprises expriment plus de difficulté à recruter que les années précédentes. Si le marché de l’emploi a massivement recours aux Job boards, et en particulier à LinkedIn qui écrase la concurrence d’après les intéressés, les cycles de recrutement demeurent longs : 1 emploi sur 2 met entre 3 et 6 mois à être pourvu, des délais qui peuvent être plus longs dans le cas d’un recrutement de développeur ou d’un consultant. Développeurs dans les technologies autour du Cloud et du Big Data, ou bien consultants métiers associant la double compétence (IT et métier) arrivent ainsi en tête des profils les plus recherchés. On note, par ailleurs, que le candidat idéal a un cursus bac + 5 et est expérimenté. A ce titre, il convient de rappeler que près de 900 000 emplois seront vacants dans le secteur du numérique à l’horizon 2020 selon les projections de l’Union européenne . Ce constat, associé aux difficultés de recrutement rencontrées par les éditeurs, marque la nécessité de développer des actions de politiques publiques efficaces dans le cadre de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation.
Métiers : des perspectives attractives, mais beaucoup trop peu de femmes et d’effectifs marketing :

Le secteur de la Tech, qui représente une population moyenne plus jeune, plus formée et plus flexible, offre des perspectives de carrière intéressantes. Le taux de CDI, de 94,8%, est nettement supérieur à la moyenne nationale qui est de 87,9 % . En termes de rémunération, la Tech offre également des perspectives attractives : par exemple, le salaire médian pour les sales s’élève à 61 134 euros brut par an. Ces marqueurs sont le reflet du dynamisme du secteur.
Pour autant, malgré le dynamisme du secteur et une population jeune (36 ans en moyenne), les femmes sont peu présentes. Seulement 29,8 % de la population active de la Tech sont des femmes alors qu’elles représentent 48,1% de la population active française. La France se singularise par sa focalisation sur la conception des produits : alors qu’un employé sur trois est un développeur, les équipes marketing sont en revanche quasiment aux abonnés absents. Un rapport qui explique, sinon renforce, le faible de taux de féminisation de l’emploi dans la Tech.
Tech In France souhaite un véritable plan national sur l’emploi dans la Tech :

Cette étude reflète le dynamisme du secteur de la Tech dans le recrutement tant par le nombre de CDI proposés que par la jeunesse de la population active dans ce secteur. Pour autant, au vu des difficultés que rencontrent d’ores et déjà les entreprises et des projections de l’Union européenne, il apparaît clair que des actions de politiques publiques doivent être amorcées au plan national. Tech In France souhaite, d’une part, que l’enseignement supérieur fasse évoluer son offre pour répondre aux besoins de mains d’œuvres numériques, en proposant des cursus spécialisés dans le numérique, dédiés aux métiers de la Tech de demain. Il conviendrait également de développer des cursus diplômants spécialisés dans le numérique dès le lycée. A ce titre le développement des cours de code et d’algorithmiques dans le cadre du programme Grande Ecole du Numérique en est un parfait exemple. D’autre part, Tech In France appelle à valoriser les offres de formation des salariés. Dans le secteur de la Tech, 36 % des salariés ont reçu une formation et 65 % des entreprises n’utilisent pas la totalité du versement de leur OPCA. Selon le dernier bilan publié par le gouvernement, seulement 3,3 millions de salariés ont activé leur Compte Personnel de Formation (sur 16 millions de salariés dans le privé), et seul 470 000 formations ont été validées. Afin que les compétences techniques des salariés évoluent simultanément aux besoins des entreprises, il apparait nécessaire de valoriser la formation professionnelle auprès des salariés.
Source : ITRNews

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