Rétro-scoop

Nouvelles du passé, compréhensions nouvelles :
Hewlett Packard fait cohabiter Intel et AMD

Le constructeur a signé un accord avec le fondeur AMD, dont les puces Opteron 64 bits équiperont sa gamme de serveurs Proliant. Un partenariat qui selon HP ne remet pas en cause celui qu’il a noué avec Intel sur son processeur 64 bits rival, Itanium.

Hewlett-Packard a présenté trois nouveaux serveurs utilisant la puce Opteron du fondeur américain AMD (Advanced Micro Devices). Deux des nouvelles machines, un serveur bi et quadriprocesseur, appartiennent à la famille Proliant (DL 145 et 585 respectivement). Elles seront commercialisées entre mars et avril prochain. La troisième est un modèle biprocesseur en « lame » (blade server en anglais), qui sera en vente d’ici la fin du troisième trimestre.

Ce développement s’inscrit dans le cadre d’un partenariat de longue durée signé entre les deux entreprises. HP prévoit d’investir dans ce cadre des millions de dollars, a indiqué sans donner plus de détails Paul Miller, vice-président du « industry standard server marketing » du constructeur.

Les puces Opteron reposent sur la même architecture (dite « x86 ») que les puces pour PC actuelles (y compris les Pentium), capable de traiter aussi des données 32 bits. De son côté, Intel a choisi la rupture technologique pour développer sa puce 64 bits Itanium, en se basant sur une nouvelle architecture (EPIC) qui ne peut pas gérer de données 32 bits.

Deux processeurs complémentaires, selon HP

Le constructeur de Cupertino affirme que son engagement avec AMD ne remet pas en cause sa relation avec Intel, avec lequel il a codéveloppé la puce Itanium 64 bits dans le cadre d’un projet commun. «Ces deux architectures sont parfaitement complémentaires», affirme Scott Stallard, vice-président sénior de la division Enterprise Storage and Servers de HP. «Les engagements que nous avons pris concernant Integrity [la gamme de serveurs de HP basé sur les puces Itanium] restent inchangés. Ils sont même renforcés par les annonces que nous faisons aujourd’hui».

L‘idée que des puces x86 64 bits vont profiter au développement de l’Itanium ne fait pas l’unanimité. «Les extensions x86 ne sont pas forcément une mauvaise chose pour HP. Il est l’un des leaders, si ce n’est le n°1 sur ce créneau. Mais sur le fait que cela profiterait à l’Itanium, j’en doute», indique Gordon Haff, un analyste de la société d’études Illuminata. «Bien sûr, Itanium est un meilleur choix pour le calcul intensif, mais les extensions x86 présentent une évolution naturelle pour les personnes qui ont seulement besoin d’un peu plus de mémoire et de vitesse», ajoute-t-il.

Après IBM et Sun Microsystems, HP devient ainsi le troisième plus gros constructeur de serveurs à opter pour les puces d’AMD. Le fondeur tente une incursion sur un marché sur lequel Intel règne en maître depuis des années. 

Source CNet News

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