Le site Cinematographie.info vient de faire une traduction d’un article de Variety daté du 18 janvier 2012 de David S. Cohen sur le rapport Le dilemme numérique 2, établi par le Science & Technology Council de l’Academy of Motion Picture Arts & Sciences. Rappelons que ce rapport paru précédemment il y a quatre ans traite de la préservation les films à long terme. Ce nouveau rapport de l’Académie nous prévient que les films tournés ou finis en numérique feront face à une durée de vie si courte qu’ils peuvent même être perdus avant même d’arriver en distribution :
La version 1 de ce rapport (publié en 2007) concernait les studios, la version 2, quant à elle s’intéresse aux films indépendants et aux documentaires et conclue que : la technologie qui facilite la fabrication de ces films sous-tend également le manque de garanties de longévité de ces films. Et, tandis que l’Académie constate que, pour ces secteurs de l’industrie cinématographique encore ignorants de la fragilité des fichiers numériques : il importe peu, de toute façon, ils n’ont pas les ressources pour s’attaquer au problème . « L’essentiel est que nous manquons de temps », a déclaré à Variety Milt Shefter, co-auteur du rapport, membre du Conseil Science-Technologie, Le temps des études est passé.
Manque de conscience des dangers de la conservation numérique
Une autre surprise pour les chercheurs de l’Académie : Les documentaristes non plus n’étaient pas au courant de la vulnérabilité des fichiers numériques. Au contraire, les réalisateurs de documentaires étaient généralement très enthousiastes à l’idée d’accéder facilement aux images grâce à l’ère numérique. Lorsque les enquêteurs de l’Académie ont soulevé l’idée qu’il pourrait y avoir « un trou noir pour les 25-30 dernières années » parce que les fichiers numériques ne sont pas préservés, la réponse était : « on n’avait vraiment pas envisagé cela. » La principale différence entre analogique et numérique est que l’analogique a toujours été : « store-and-ignore(stocké et oublié), déclare Shefter ,alors que le stockage du contenu Digital doit être géré activement. Une telle gestion active est coûteuse, beaucoup plus coûteuse que de mettre le film dans une cave. Même quand ils prennent de telles mesures, les cinéastes et les producteurs font face à un problème insurmontable : la seule méthode fiable pour l’archivage des images numériques est de les copier en analogique. La meilleure solution d’archivage d’aujourd’hui est le film, idéalement avec une séparation de trois couleurs imprimées sur du noir et blanc. C’est une solution très coûteuse.
Normalisation des formats de fichier :
L’Académie fait ce qu’elle peut pour aider à résoudre le problème, a déclaré Andy Maltz, directeur du Conseil de Science-Technologie. Une des clés de la préservation est d’avoir des normes de formats de fichier, donc, si vous pouvez récupérer les zéros et des uns, vous savez ce qu’ils signifient et savoir ce qu’ils sont censés ressembler à une image à l’écran. Le projet de l’Académie : « Image Interchange Framework » contribue à créer de telles normes. SMPTE va publier la première d’entre elles cette année. L’Académie tente de coordonner les efforts d’Hollywood pour travailler avec la Bibliothèque du Congrès et d’autres industries afin de trouver une méthode fiable d’archivage des données numériques. Mais, dit Maltz, Il appartient aux fabricants d’intégrer la durée de vie d’archivage dans leurs produits. Heureusement pour l’industrie du Cinéma et de l’Audiovisuel, ce n’est pas la seule à affronter ce problème, la Banque, la Médecine, l’Énergie et d’autres domaines ont tous besoin de préserver des données numériques pour de nombreuses années, et ils sont tous à la recherche du « Graal » de l’archivage des données numériques. Le rapport indique qu’à moins que la préservation ne devienne une exigence pour les stratégies de planification, de budgétisation et de marketing, elle restera un problème pour les cinéastes indépendants, les documentaristes et les archivistes. Ces communautés et le patrimoine artistique et culturel de la nation bénéficieraient grandement d’une approche globale coordonnée d’un plan de préservation numérique pour l’avenir.
Le rapport inclut des propositions pour plus de partage d’informations et la collaboration entre les archives et les autres organisations. Shefter a pris soin de dire que le but Conseil et du rapport n’est pas d’attaquer le numérique, qui offre « des avantages énormes » dans certains domaines. La question est, que, comme nous aimons les avantages de la nouvelle technologie, une chose nous manque, l’accès à long terme garanti… C’est ce que l’analogique nous apportait et nous pensons que le remplacement de cette technologie doit nous en apporter au moins autant…
Source :Cinematographie.info
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