Rétro-scoop

Nouvelles du passé, compréhensions nouvelles :
HP remercie son PDG et recrute une ex de Yahoo pour le remplacer

Vaut-il mieux être PDG d’HP ou Président de la France ? Leo Apotheker ne s’est certainement pas posé la question. Lui qui a dirigé SAP avant de rejoindre le premier constructeur mondial informatique voici moins d’un an et vient d’être remercié manu militari par le conseil d’entreprise de l’entreprise. Avec à la clef un chèque de 25 millions de dollars… que ne touchera pas le Président de la France à la fin de son mandat. Qu’il soit réélu ou pas d’ailleurs. Piloter une entreprise telle HP est beaucoup plus rémunérateur que diriger l’une des principales puissances économiques du globe. 

 

Leo Apotheker est remplacé par Meg Whitman.

 

Le Conseil d’administration de Hewlett-Packard a évincé ce jeudi son PDG Leo Apotheker, après seulement 11 mois à la tête de l’entreprise, et le remplace par Meg Whitman. Nommée President & Chief Executive Officer, cette dernière a présidé Yahoo alors que cette dernière était encore une toute jeune pousse pour en faire une société pesant près de dix milliards de dollars. La nomination de Léo Apotheker avait pu paraître curieuse à plus d’un observateur. Ils n’avaient peut-être pas tort. Les logiciels ne pèsent alors que quelques pour cents du chiffre d’affaires de l’entreprise qui a réalisé 125 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’an passé. Céder la division micro pour acquérir un éditeur britannique n’est peut-être pas forcément un choix apprécié de tous en interne…

 

Leo Apotheker a tout naturellement dirigé l’entreprise vers ce qu’il connaissait le mieux, le logiciel ou encore le cloud computing. Si le rachat de Palm s’est opéré avant son arrivée, l’ambition de faire de WebOs le système d’exploitation qui piloterait l’industrie du PC, ou tout du moins les PC HP, est vite devenue sienne. Mais le TouchPad s’est avéré rapidement un échec. Péché d’orgueil, mauvais positionnement prix, le virage a été sévère et les conséquences profondes, sur l’industrie comme sur l’entreprise. Repositionnés au quart de leur prix, les Touchpad se sont arrachés comme des petits pains. Les interrogations se portent désormais sur la légitimité du choix d’HP de quitter le monde du PC dont il est le leader.

 

Que veut vraiment le conseil d’administration de l’entreprise ?

 

L’éviction d’un troisième PDG de suite témoigne d’un état de crise latant chez le constructeur. Un an plus tôt, Mark Hurd était congédié de son poste de PDG après la soumission de notes de frais constestées dans ce qui semblait être une tentative de dissimulation d’une relation avec une ancienne employée. En 2006, la présidente de HP, Pattie Dunn prenait la porte après avoir espionné les autres membres du conseil et des journalistes. Un an auparavant, en 2005, Carly Fiorina été remerciée après la fusion avec Compaq qui avait entraîné une diminution du cours de l’action par deux. Ces départs successifs ont coûté à HP plus de 80 millions de dollars dont plus de 25 millions qui seront dus à Leo Apotheker.

 

Meg Whitman, qui est également membre du Conseil d’Administration de HP, était anciennement le PDG de eBay. Elle a été le candidat républicain dans la course au poste de gouverneur en Californie en 2010. Elle a ensuite refait surface quelques mois plus tard, quand elle a été nommée au conseil d’administration de HP en Janvier.

 

Elle est aujourd’hui désignée par ses pairs pour succéder à Léo Apotheker. Dans la foulée, Ray Lane devient Président exécutif du Conseil d’administration.  » Nous avons de la chance d’avoir quelqu’un comme Meg Whitman pour diriger l’entreprise, déclare-t-il. Nous sommes dans une passe critique et nous avons besoin d’une direction renouvelée pour implémenter notre stratégie et tirer profit des opportunités de marché existantes« . Membre du conseil depuis huit mois, elle a une certaine connaissance des produits et des marchés sur lesquels oeuvre HP.
Source : iTR News 

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