L’éditeur publie la version bêta d’un programme censé éradiquer les logiciels espions. Dans la foulée, il sort le 11 janvier prochain un outil gratuit qui éradique les virus dans les systèmes contaminés. Mais rien à voir avec l’antivirus qu’il prépare.
Microsoft a publié le 6 janvier la version bêta d’un outil d’éradication des « spyware », ces programmes parasites capables, par exemple, d’afficher des fenêtres pop-ups publicitaires non sollicitées.
Baptisé simplement « Windows AntiSpyware », le logiciel est basé sur la technologie de Giant Company Software Inc, un petit éditeur américain spécialisé que Microsoft a racheté en décembre dernier.
L’outil est plutôt rapide pour une version bêta et doté d’une interface accessible au néophyte. Les informations données par le logiciel pour chaque « spyware » détecté sont plutôt complètes et permettent, facilement, de décider de son éventuelle suppression. Sans surprise, Kazaa est détecté puisque ses versions gratuites sont connues pour contenir quelques uns de ces programmes à vocation publicitaire.
Microsoft enchaîne avec un outil de nettoyage
Ensuite, lors du téléchargement (6 Mo) de Windows AntiSpyware, Microsoft propose à l’utilisateur de vérifier s’il ne dispose pas d’une copie pirate de Windows. Un mélange des genres plutôt incongru. Il est cependant possible d’outrepasser cette demande d’un simple clic. «Ce n’est pas une condition suspendant le téléchargement», précise le responsable de Microsoft.
Le géant des logiciels a par ailleurs annoncé, à l’occasion de la sortie de cette version bêta, la mise à disposition le 11 janvier prochain d’un outil gratuit qui éradique les vers et virus informatiques. Il s’appelle «Microsoft Windows Malicious Software Removal Tool».
S’agit-il du logiciel antivirus que Microsoft prépare depuis de longs mois et qu’il envisage de commercialiser comme un produit à part? «Non», confie Nicolas Mirail. «Il s’agit d’un simple programme de nettoyage et non d’un produit complet de protection. Lorsque l’utilisateur le lance, il scanne le disque dur à la recherche d’éventuels virus en comparant les fichiers présents avec une base de signatures virales. Il ne dispose d’aucune fonction de protection en temps réel. Il faut l’exécuter à chaque fois pour nettoyer le système».
Bref, un produit sommaire d’emploi ponctuel, comparable à ceux que proposent les éditeurs spécialisés comme Symantec ou McAfee dans le cas de grandes épidémies. Cette annonce n’a cependant pas manqué d’interloquer le marché, qui a sanctionné les éditeurs d’antivirus. Selon le Financial Times, à la clôture de la Bourse de Wall Street jeudi 6 janvier, le titre Symantec (éditeur de Norton) avait perdu 7% de sa valeur. Même sentence pour celui de McAfee, en baisse de 4,99%.