Rétro-scoop

Nouvelles du passé, compréhensions nouvelles :
Télé par ADSL: TPS et France Télécom diffusent à Lyon

Deux semaines après Free, les poids lourds TPS et FT arrivent sur le marché avec une offre de télévision par ADSL bien plus chère: 37 euros par mois. Mais ils espèrent convaincre les utilisateurs grâce à la qualité de leurs contenus.

France Télécom et TPS (détenu à 66% par TF1 et à 34% par M6) ont inauguré en grande pompe leur offre commune de télévision par ADSL, qu’ils préparent depuis plusieurs mois. Pour l’occasion, les patrons de l’opérateur historique et du bouquet satellitaire, Thierry Breton et Patrick Le Lay, en compagnie de la ministre déléguée à l’Industrie Nicole Fontaine, ont fait le déplacement jusqu’à Lyon, la première grande ville à être desservie.

L’offre devrait être proposée en région parisienne au cours du printemps 2004, puis «rapidement étendue aux autres agglomérations françaises», ont souligné les deux sociétés. Concrètement, l’utilisateur doit souscrire à deux abonnements distincts, baptisés Ma Ligne TV et TPSL. Le premier service est fourni par France Télécom (FT) et comprend un «pack tout compris», avec un décodeur fourni par Sagem, à brancher sur la ligne téléphonique et à relier au téléviseur.

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Une offre, deux abonnements

Pour 16 euros par mois (plus 64 euros de frais d’accès), Ma Ligne TV délivre une offre de vidéo à la demande développée par l’opérateur historique (contenus facturés entre 0,5 et 7 euros), plus l’accès technique au bouquet TPSL.
Pour bénéficier également des chaînes du bouquet TPSL, l’utilisateur doit s’acquitter d’un abonnement auprès du réseau satellitaire, à 21 euros par mois (et 40 euros de frais d’accès). Il dispose ainsi de 48 chaînes, dont TPS Star et les six chaînes cinéma du réseau.

Quels contenus sur quels réseaux?

Au total, le client potentiel doit accepter de débourser 37 euros par mois (plus 104 euros de frais d’accès). Sans compter un abonnement ADSL s’il souhaite en plus utiliser l’internet. Des tarifs qui semblent très élevés au regard de l’offre concurente lancée le 1er décembre par le trublion de l’internet français, Free Telecom. Il propose à tous les possesseurs de la Freebox, son modem tout-en-un, un accès internet, la téléphonie sur IP et la télévision pour un un abonnement unique de 29,99 euros par mois.

«Nous ne sommes plus dans le monde de l’internet, mais dans celui de la télévision s’est justifié Thierry Breton, cité par l’AFP. «Ce que l’on vend, c’est TPS» a renchérit Patrick Le Lay. «L’internaute admet un bug, pas celui qui regarde la télévision. Notre critère absolu est la qualité, et sans France Télécom, nous n’aurions pu y arriver». Les deux partenaires n’ont pas voulu fournir d’objectifs chiffrés, susceptibles de donner une évaluation du succès de l’opération.

Ils affirment qu’ils investiront de 7 à 10 millions d’euros pour TPS, plusieurs dizaines de millions d’euros pour FT, pour assurer le développement du service en 2004. La bagarre entre les différents opérateurs télécoms prêts à se lancer dans l’aventure va se faire sur les contenus. Free, qui propose une trentaine de chaînes, n’est pas encore parvenu à signer avec des poids lourds tels que Canal Plus ou TPS. Devant le refus de celui-ci et de TF1, il a d’ailleurs porté plainte devant le Conseil de la concurrence pour abus de position dominante.

Canal Satellite arrive en 2004

Pourtant France Télécom et TPS ont signalé que leur partenariat n’était pas exclusif. Canal Plus a d’ailleurs annoncé aujourd’hui qu’il s’apprêtait à signer un accord avec l’opérateur historique, pour diffuser les contenus de la chaîne cryptée et du bouquet Canal Satellite via l’ADSL. La filiale de Vivendi Universal a déjà finalisé son alliance avec deux autres opérateurs, LDCom et Cegetel. Ses services devraient être opérationnels au cours du premier trimestre 2004, a-t-elle expliqué dans un communiqué.

Ils seront ouverts dans un premier temps à Marseille, en mars, puis à Paris, dans les Hauts-de-Seine et à Rennes, avant un élargissement à d’autres grandes villes au second semestre 2004. Canal Plus fournira son propre décodeur aux abonnés de LDCom et de Cegetel, tandis que les clients de FT devront utiliser la technologie choisie par l’opérateur historique.

«L’objectif est de proposer jusqu’à 80 chaînes dont Canal Plus, ses déclinaisons numériques et Canal Satellite, à des prix équivalents à ceux de Canal Plus et de Canal Satellite» a expliqué Bertrand Meheut, le président du groupe, dans une interview à La Tribune. Il a cependant préféré rester évasif sur les objectifs en nombre d’abonnés.

Source ZD NET France

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