Mieux vaut attendre le train du MPeg-4, synonyme de haute définition, que de risquer de se retrouver sur une voie de garage avec le MPeg-2. C’est le conseil formulé par des experts au gouvernement, à quelques mois du lancement de la TNT. Si le Premier ministre suit les recommandations du rapport présenté hier par le Conseil général des technologies de l’information (CGTI), le lancement de la télévision numérique terrestre (TNT) sera repoussé de mars à septembre 2005. Ce rapport (*), commandé avant l’été par le ministre délégué à l’Industrie Patrick Devedjian, conseille en effet d’assouplir les arrêtés techniques de la TNT et d’introduire, pour les diffuseurs, une liberté de choix en matière de norme de compression. Cela sous-entend autoriser la diffusion en MPeg-4, indispensable pour l’introduction de la haute définition (HD). Or les industriels français et américains fixent aujourd’hui la disponibilité des décodeurs compatibles aux deux normes (ainsi que d’encodeurs MPeg-4 « temps réel »), à septembre 2005. Ce qui imposerait de reporter le calendrier de déploiement initialement prévu, mais fixerait une date pour le passage à la qualité HD. Par ailleurs, la mise sur le marché de décodeurs MPeg2 est susceptible de créer un effet de parc dont il sera difficile de se dégager, estime le rapport du CGTI, autorité consultative présidée par Jean-Michel Hubert – il était auparavant à la tête de l’ART. Pour justifier ce penchant pour le MPeg-4, le rapport évoque la nécessité de favoriser le marché très prometteur de la télévision mobile. En effet, «le MPeg-4 est particulièrement adapté à ce type de télévision», écrivent les auteurs du rapport, et c’est «le seul système de codage utilisé dans les expérimentations en cours», en Corée, au Japon, en Allemagne et en Finlande. Vice de procédure dans l’attribution des licences TNT? Pour le gouvernement, la décision d’attendre la disponibilité de tous les équipements nécessaires à un lancement “multistandard” de la TNT pourrait être une aubaine. Car les autorisations d’émettre attribuées par le CSA au trio TF1, Canal Plus et Lagardère, risquent d’être remises en cause. TF1, farouche partisan du MPeg-4 pour lancer ses programmes de TNT, a saisi le Conseil d’État, il y a deux ans, pour faire annuler des autorisations d’émettre de ses deux concurrents, qu’il estime surreprésentés. Le litige porte sur six chaînes qui devaient émettre en numérique dès le mois de mars prochain (Sport +, i-télé, i-MCM, Canal J, Ciné Cinémas et Planète). Or ces six chaînes sont contrôlées conjointement par les groupe Canal Plus et Lagardère, par le biais de participations croisées (Canal Plus détenant 49% de Lagardère Thématiques, et Lagardère 34% de la filiale Multithématiques de Canal). En ajoutant la chaîne Canal+ à ce portefeuille, cela porte à sept le nombre de réseaux de diffusion accordés à des chaînes du groupe Canal, soit deux de plus que le maximum prévu par la loi à l’époque. Depuis juillet 2004 et l’adoption du « paquet télécom », la loi autorise un tel ratio. Mais selon une médiation orchestrée par le Commissaire du gouvernement, ces autorisations doivent tout de même être annulées pour vice de procédure. Si le Conseil d’État, qui doit rendre sa décision sous quinzaine, le suit dans cette analyse, une nouvelle procédure d’attribution devra être lancée pour les six canaux nouvellement disponibles. Source Zdnet news.
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