Rétro-scoop

Nouvelles du passé, compréhensions nouvelles :
Overclocker un P4….

Comme vous le savez sûrement si vous vous intéressez au sujet, la fréquence d’horloge d’un processeur est liée à deux paramètres : sa fréquence de bus et son coefficient multiplicateur. Deux choses peuvent augmentent les performances dans le cadre d’un overclocking : l’augmentation de la fréquence finale, mais aussi l’augmentation de la fréquence du bus. L’une des option est donc de baisser le coefficient multiplicateur afin d’augmenter la fréquence du bus pour une même fréquence finale afin d’avoir des performances accrues.


Seul problème, si l’Athlon 64 permet cette manipulation du fait de ces fonctions d’économie d’énergie qui rendent accessibles les coefficients inférieurs à celui de base, celui des Pentium 4 était jusqu’alors bloqué … sauf sur les modèles les plus hautement cadencés. Ces derniers disposent en effet d’un Platform Requirement Bit à 1 (PRB / MSR_PLATFORM_BRV bit 18) qui indique que leur consommation est supérieure à une certaine limite. Pour des raisons de sécurité, une carte mère ne pouvant pas allez au delà de cette limite réglera le coefficient du processeur à 14 si il dispose d’un PRB de 1.


Implémenté pour des raisons de sécurité, le PRB est en fait détourné de sa fonction initiale par ASUSTeK pour permettre d’utiliser un coefficient de 14 sur les processeurs ayant un PRB à 1 même sur des cartes mères pouvant les alimenter. Les processeurs disposant d’un à PRB 1 sont les suivants selon les documentations Intel :

– Pentium 4 560 (3.6 GHz), Pentium 4 550 (3.4 GHz) en Socket 775
– Pentium 4 3.40E et 3.20E GHz en Socket 478.

A l’heure actuelle, la quasi-totalité des cartes mères Socket 775 supportent cette fonction dénommée CPU Lock Free, et les cartes Socket 478 devraient bientôt disposer d’un bios similaire :


Bien entendu il reste à voir si cette fonction marche bien en pratique : les seuls tests « indépendants » effectués jusqu’alors l’étaient sur un Pentium 4 « ES », qui est déjà débloqué de base avec toutes les cartes mères ou presque. A priori il ne devrait pas y avoir de problème, mais on peut tout de même se questionner sur les conséquences d’un détournement d’une fonctionnalité initialement implémentée par Intel pour des raisons de sécurité : Intel va-t-il la retirer, quitte à ce que des utilisateurs voient leurs configurations griller du fait d’un processeur demandant trop de courant, ou va-t-il la laisser, quitte à laisser une certaine marge aux overclockeurs. Nous espérons bien entendu que c’est cette dernière solution qui sera choisie.
Source Hardware.fr

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