L’observatoire du marché pellicules constate le bon maintien en 2008 des ventes de pellicules positives couleur destinées au tirage des copies pour les salles. Avec 266 millions de mètre vendus, le marché est quasi-stable par rapport à 2007 et à la moyenne des 5 dernières années.

Le succès des films français en salle, avec une part de marché record en 2008 à plus de 45%, le dynamisme de la production, et le rythme toujours soutenu des sorties (avec 660 films distribués, dont plus de 200 films français), expliquent cette bonne performance.
La pellicule garante de la pérennité des œuvres :

Les ventes de pellicules intermédiaires restent en légère croissance (+5%) sur la période 2005-2008, même si elles enregistrent un léger recul de 6% par rapport à l’année précédente, 2007 ayant été une année un peu exceptionnelle due au tirage d’interpositifs destinées à la distribution à l’étranger de quelques grosses productions françaises. Les ventes de pellicules intermédiaires progressent également avec le développement de la post-production numérique au moment du retour sur film pour le tirage des copies. En effet, dans cette filière numérique, la pellicule intermédiaire est, à ce jour, le seul élément connu pérenne et fiable dans le temps pour assurer une parfaite conservation du film original.
Emergence lente du numérique :

À ce jour, le déploiement du cinéma numérique en France reste marginal : un seul réseau (CGR) basculant, les distributeurs français ne s’étant pas encore engagés sur des accords de financement (type VPF) avec les exploitants, seuls quelques films ont été distribués en partie en numérique en 2008 (« Les Ch’tis », « Astérix », « Entre les murs »,…). Les ventes de pellicules ne sont donc pas encore touchées par l’émergence annoncée du numérique en salles. La filière photochimique directement concernée par ce déploiement représente aujourd’hui dans son ensemble près de 1100 emplois et un chiffre d’affaires annuel de 165 millions d’euros.