Rétro-scoop

Nouvelles du passé, compréhensions nouvelles :
Le marché de la télévision et de la vidéo en 2020


Quel avenir pour le marché de la télévision à l’heure de la migration Internet ? L’IDATE propose plusieurs pistes de réflexion. 
Point clé : le secteur de la télévision doit se redéployer et se diversifier vers des services pluri-médias

 

Primo, l’IDATE concède que si le marché de la télévision et de la vidéo possède encore de réelles marges de croissance, les chaînes vont être soumises à une concurrence rude des nouveaux modes de distribution (OTT et Mobile). « La migration Internet remet en question ce partage de la valeur, et le maillon faible est celui de l’édition de chaînes, avec un double risque : la captation de la fonction régie publicitaire par de nouveaux entrants, une alliance directe entre détenteurs de droits et distributeurs pour les services payants » explique Gilles Fontaine, Directeur Adjoint de l’IDATE. « Ce n’est qu’en préservant leurs fonctions essentielles sur Internet que les chaînes, sur un marché peu dynamique, pourront trouver une croissance modeste. Pour y parvenir, le contrôle étroit des droits de programmes est essentiel ».

 

Secundo, l’IDATE considère que le marché mondial de la vidéo croîtra au taux moyen de 4% jusqu’en 2020 (2% en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis). Quant aux services linéaires, ils progresseront de 2%, contre 20% pour les services vidéo avancés.

 

Tertio, l’IDATE pense que ces nouveaux services représenteront 10% du marché mondial de la vidéo en 2015 et 20% en 2020. A cette date, le marché des nouveaux services vidéo devrait être capté à 51% par l’OTT, à 27% par le mobile et à 22% par les réseaux managés. 

 

Enfin, les scénarios varient quant au poids de la publicité et du payant dans le marché des nouveaux services. « Sur la période 2010-2015, la progression de la télévision à péage traditionnelle sera le principal facteur de développement de marché » indique Gilles Fontaine, « puis, sur la période 2016-2020, la publicité OTT deviendra le principal facteur de développement ».

 

« Nous estimons qu’en 2020, les chaînes capteront 30% de la valeur de la publicité télévisée » conclut Gilles Fontaine. « Elles amélioreraient légèrement cette part en conservant la fonction d’éditeur des nouveaux services. Mais, dans le cas le plus défavorable, leur part décroîtrait à 25% en 2020, et diminuerait en valeur absolue ».

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