L’année 2014 n’aura pas encore été très bonne pour le top 10 des ESN en France, avec un recul cumulé de -0,3% par rapport à 2013. Le retour à la croissance n’était donc pas au rendez-vous malgré une meilleure performance qu’en 2013, qui avait vu le top 10 chuter de -2%. Il faut toutefois nuancer le propos, souligne Franck Nassah, Car ce sont en fait deux poids lourds, HP et IBM, qui tirent cette croissance vers le bas :
Si on exclut ces deux acteurs, le top a été en croissance de 0,7% en 2014. Soit un tout petit mieux que l’ensemble du marché, qui a crû de 0,5%.
- Toutes les ESN n’ont pas eu la même réussite. Ainsi Accenture, qui mise beaucoup sur ses offres, dont une partie est basée sur des « business outcomes » liés à du transactionnel, a enregistré une forte croissance (+6,2%) alors que d’autres acteurs (IBM, HP, CGI, Atos, Sopra Steria) étaient en recul plus ou moins prononcé.
- Si 2014 n’a pas été l’année du « renouveau » pour le top 10 des ESN, elle aura en revanche été l’année de la concentration avec les rapprochements d’Atos et Bull d’un côté, et de Sopra et Steria de l’autre. Ces mouvements ont conforté la place d’Atos sur la troisième marche du podium (en pro forma sur 12 mois) et fait passer Sopra de la 8e place en 2013 à la 4e place (toujours en pro forma sur 12 mois) grâce à l’absorption du numéro 10 de ce classement. Cette concentration a aussi permis à Econocom Osiatis de faire son entrée dans le top 10.
- En dehors de ce top 10, la croissance a été plus dynamique. Elle est de +1,2% en moyenne, note Franck Nassah. Un chiffre à comparer aux +0,5% du marché dans son ensemble. » C’est une tendance que nous observons sur le marché français depuis quelques années. Elle est principalement due à deux phénomènes. D’une part, les acteurs de taille intermédiaire sont souvent plus spécialisés sur des niches et certains bénéficient de ce fait d’une croissance à deux chiffres. D’autre part, il existe un marché de proximité en région, notamment auprès des PME qui n’ont pas forcément de direction IT, qui a été moins impacté que le marché des très grands comptes, en ce qui concerne l’annulation ou le report de gros projets « .
- Il s’agit bien entendu d’une moyenne et certains acteurs de taille intermédiaire ont plus souffert que d’autres, notamment en raison de leur positionnement. Et même si la croissance anticipée par PAC pour 2015 est plus importante que celle que 2014 aura connue (1,7% contre 0,5%), elle ne profitera pas de la même manière à tous.
Source: infoDSI.com