Rétro-scoop

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Consommateurs : streaming VS Télévision

En 2 ans seulement, le nombre de consommateurs prêts à payer pour accéder à des contenus depuis n’importe quel terminal a augmenté de 25 %, témoignant d’un intérêt croissant pour des services payants d’« accès universel ». Le streaming se rapproche de la télévision linéaire, avec juste 2 points d’écart en pourcentage en termes de consommation hebdomadaire.
Le « binge viewing », ou visionnage marathon de plusieurs épisodes d’affilée d’une série TV, s’accélère avec la popularité croissante des nouveaux services de vidéo à la demande :
Enfin, 46% des personnes interrogées en France désirent que tous les épisodes d’une série soient disponibles pour les regarder à leur convenance. 13% des téléspectateurs interrogés sont prêts à payer pour la 4K (ultra HD). Tels sont les principaux enseignements que l’on peut tirer de la dernière édition du rapport du ConsumerLab d’Ericsson sur la télévision et les médias publiée aujourd’hui, la vidéo en streaming rejoint pratiquement la télévision classique : 75 % des consommateurs regardent des contenus en streaming plusieurs fois par semaine, contre 77 % qui consomment la télévision de façon linéaire.
L’étude, publiée pour la cinquième année consécutive, montre également que près d’un téléspectateur sur cinq (19 %) est prêt à payer pour pouvoir accéder à ses contenus favoris sur n’importe quel terminal, soit une progression de 25 % en seulement deux ans. On observe ainsi une augmentation du temps passé à regarder du contenu sur les smartphones et les tablettes.
Il ressort des entretiens réalisés auprès de plus de 23 000 personnes dans 23 pays que l’évolution des habitudes des consommateurs continue de provoquer des mutations dans le secteur de la télévision et des médias, avec l’abandon progressif des anciens formats et business models et l’avènement d’une ère de divertissements « à la demande » de grande qualité.

Le visionnage compulsif est en hausse :
Par ailleurs, les offres de télévision classique sont désormais considérées par beaucoup de consommateurs comme des stocks de contenus dans lesquels on va sélectionner des éléments afin de les enregistrer numériquement et de les regarder plus tard. Cela contribue également à la montée du « visionnage compulsif » de séries TV complètes et de sagas cinématographiques, par opposition à la télévision classique où il faut attendre une semaine pour voir le nouvel épisode de sa série préférée. 48 % des personnes interrogées déclarent ainsi vouloir que tous les épisodes d’une série comme Breaking Bad et House of Cards sortent en même temps, afin de les regarder quand ils le veulent.
Parallèlement, de nombreux téléspectateurs ont opté pour un service de vidéo à la demande sur abonnement (S-VOD), comme Netflix et Hulu, montrant que, contrairement à une idée reçue, les consommateurs sont prêts à payer pour ce genre de services.
« Notre étude montre que 56 % de ceux qui sont abonnés à la VOD payante préfèrent que l’intégralité des épisodes d’une série TV soit disponible d’un seul tenant, afin de pouvoir les regarder à leur rythme, contre 45 % de ceux qui ne sont pas abonnés à la VOD payante. C’est la preuve de l’impact de ces services sur le comportement et les attentes des consommateurs », commente Niklas Heyman Rönnblom, consultant d’Ericsson ConsumerLab. « Il y a différentes formes de visionnage compulsif : certains, qui ne découvrent une série télévisée qu’au stade de la saison intermédiaire, regardent plusieurs épisodes d’affilée pour rattraper leur retard avant que la saison ne se termine. D’autres préfèrent regarder une saison complète à leur rythme, ce qui les oblige à attendre que la saison soit disponible dans son intégralité. »
Mais pas au détriment de la qualité :
Alors que 41 % des consommateurs ont exprimé le souhait de pouvoir regarder leurs programmes favoris n’importe où, on se heurte à deux obstacles majeurs dans ce domaine : le coût du trafic de données et celui des contenus. L’étude montre ainsi que beaucoup de consommateurs ne sont pas prêts à transiger sur la qualité, 43 % déclarant que l’UHD (Ultra High Definition) est importante pour eux.
Et Heyman Rönnblom d’ajouter : « Les résultats de l’étude sont clairs : les entreprises de média doivent repenser leur façon de créer et de diffuser des contenus, sachant que la préoccupation première des fournisseurs d’accès est de fournir aux téléspectateurs la meilleure qualité possible, indépendamment du terminal utilisé pour regarder le contenu. Le paysage change extrêmement rapidement ; les business et delivery models devront donc suivre le rythme s’ils veulent continuer de donner de la valeur ajoutée aux consommateurs »
Le rapport TV et Media 2014 du ConsumerLab d’Ericsson se fonde sur 23 000 interviews réalisées en ligne auprès d’utilisateurs haut débit au Brésil, au Canada, au Chili, en Chine, en France, en Allemagne, en Grèce, en Indonésie, en Irlande, en Italie, en Malaisie, au Mexique, au Portugal, en Russie, à Singapour, en Espagne, en Corée du Sud, en Suède, à Taiwan, en Turquie, aux Emirats arabes unis, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. La plupart des répondants utilisent l’internet de manière quotidienne. Les données ainsi recueillies ont été complétées par 22 interviews approfondies auprès de consommateurs à San Francisco, Londres et Stockholm, ainsi que par 11 interviews de professionnels de l’industrie des medias.
Source : Ericsson

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