Archivage de données numériques : une problématique centrale pour les professionnels des médias – Par Philippe Boyon, expert au sein d’Active Circle. Entrés de plain-pied dans l’ère du multicanal, les professionnels des médias doivent désormais gérer un flux croissant de données : vidéos, web TV… Encore considérées il y a quelque temps comme une exception, les entreprises gérant de très grands volumes de données numériques sont aujourd’hui légion :
L’explosion de la vidéo, du streaming sont autant d’éléments qui obligent les entreprises à repenser en profondeur la gestion du stockage de leur contenu.
Au niveau économique, un tel virage s’explique principalement par l’ évolution des business modéles des médias qui recherchent à valoriser et à monétiser leurs contenus. Prenons l’exemple d’un grand quotidien économique qui vient d’annoncer une édition 100 % électronique et audiovisuelle de son média papier traditionnel. Autres caractéristiques à prendre en compte : le développement massif de chaînes thématiques et l’évolution de la TNT. Ces nouvelles chaînes (diffuseur ou producteur de contenus) doivent nécessairement gérer de très larges volumes de données.
Il est important de préciser que pour les professionnels des médias, la préservation de leur contenu est un enjeu majeur. Ce dernier constitue en effet leur véritable patrimoine ! L’archivage numérique est donc incontournable.
Au-delà de la préservation des contenus, ce dernier permet de décloisonner l’accès au fond documentaire. Les contenus sont alors classés et plus facilement utilisables. Cette tendance de fond liée à l’archivage vidéo se fédère autour des solutions qualifiées d’Active Video Archive ou Archivage Vidéo Actif. Un système d’archivage dédié et pensé pour répondre aux attentes des professionnels des médias doit donc nécessairement être mis en œuvre.
Concrètement, l’Archivage Vidéo Actif permet de répondre à des besoins stratégiques. Un certain nombre d’entre eux ont récemment été mis en avant par le cabinet d’analyste Taneja group (USA) :
Garantir l’intégrité des données dans le temps – L’archivage vidéo actif garantit l’intégrité d’un contenu vidéo et permet sa réutilisation sur le long terme. Les systèmes d’archivage vidéo actif utilisent des systèmes RAID, ou des technologies de redondance, et y ajoutent des technologies d’intégrité évoluées comme des calculs de signature, ou des mécanismes de miroirs sur des segments de fichiers. Ces mécanismes leur permettent de garantir l’intégrité des données bien au-delà de ce que peut faire la meilleure des baies de disques.
Ouverture et accessibilité – Un des besoins concernant une archive vidéo active est d’être accessible facilement et rapidement à partir de multiples projets et systèmes. Les systèmes récents de Digital Media Asset Management (DMAM) ont ouvert l’accès aux archives, en créant des interfaces de gestion hors du système lui-même. Par voie de conséquence, il est possible d’accéder rapidement à une archive via des protocoles ouverts comme NFS ou FTP, par exemple. Cela permet également un accès simultané aux utilisateurs, ce qui entraîne de forts gains de productivité.
Economique – Compte tenu des volumes de données attendus, la dimension économique du stockage dans un système d’archivage est cruciale. Aujourd’hui, les systèmes basés sur des disques deviennent compétitifs face aux bandes, historiquement plus économiques. Mais il faut aller plus loin et regarder comment évolue le coût en fonction du volume et du temps. Dans les grands volumes, la compétitivité du disque face à la bande est plus délicate et n’a de sens que si l’on intègre la baisse des prix et l’augmentation de la capacité au cours du temps. Clairement, en sachant simplifier l’utilisation et tirer parti des avantages des deux supports disque et la
bande, les arguments des systèmes intégrés d’Archivage Actif ne pourront que se renforcer.
Il est également important de préciser que pour les professionnels des médias, les innovations apportées par l’Active Vidéo Archive permettent de rationaliser les coûts suite à une conjugaison de facteurs : réduction du temps d’accès aux contenus vidéo, tâche d’administration simplifiée, simplification des processus d’archivage et de restauration… autant d’éléments concrets qui peuvent avoir une incidence importante sur les coûts de fonctionnement.
Plus qu’un simple concept, l’archivage vidéo actif apporte donc des réponses pertinentes aux professionnels des médias. En conjuguant technologie de pointe et réponse à des attentes métiers, cette approche se positionne comme un must have dans une industrie en pleine mutation organisationnelle. Des projets passionnants qui devraient largement occuper l’espace médiatique, pour les mois à venir.
Source : ITRNews